Alain Buyse
Sérigraphe et éditeur, Alain Buyse vit et travaille à Lille. A ce jour, il a édité et imprimé plusieurs milliers d’estampes, livres d’artistes ou d’enfants, et affiches. Trois axes déterminent son activité : l’édition de haut niveau avec des artistes, l’édition populaire et le travail en milieu scolaire. Une exposition rétrospective de l’ensemble de son œuvre accompagnée d’un catalogue raisonné aura lieu en octobre 2005 au musée de l’Estampe de Gravelines. Renaud Donnadieu de Vabres, ministre de la Culture et de la Communication, lui a décerné en 2004 le titre de Maître d’Art. Créée en 1994, cette distinction, inspirée de la tradition japonaise du XIXe siècle appelée Trésors nationaux vivants a pour but de pérenniser des activités de création artistique en honorant des artisans qui les pratiquent de façon exceptionnelle.
La collection ART?
Afin d'enrichir et d'augmenter la collection d'affiches d'Alain Buyse, le Collectif propose par ailleurs à deux artistes : Lili Reynaud Dewar, Alain Declercq et à un collectif d'architectes : Block, de répondre à la question « Art? » (qu'est-ce que l'art?)
Lili Reynaud Dewar
"Lili
Reynaud Dewar fabrique des sculptures packagées pour intérieurs
bourgeois. Etant donné qu'aujourd'hui les gangs latinos de Miami peuvent être
des fans des Smiths, la sculpture de Lili Reynaud Dewar sélectionne
les genres sans pudeur : abstraction, symbolisme, design automobile vintage,
art
animalier ou idéologie new wave. Elle répond à cette forme
de culture contemporaine capable d'assimiler de plus en plus de courants avec
une rapidité exponentielle. Circonscrite dans une approche systématiquement
historique, sa palette s'oriente vers des courants semi-aristocratiques, ornementalistes
et iconoclastes. Pour autant, Reynaud Dewar n'est pas une toasteuse dandy.
Elle se soumet volontiers à des règles académiques et
entérinées,
plutôt portée vers le modèle basse-batterie-guitare que
vers le sampling expérimental. Comme un groupe qui aurait peaufiné
à l'excès sa production en studio et déciderait immédiatement
après de donner un concert unplugged, elle teste en temps et lieux
réels
le potentiel de ses sculptures, d'où l'aspect crafté de ses objets
composites. Si elle était une de ces fans mexicaines basées à
Miami, son accent serait maladroitement celui d'une Anglaise du Nord, dans
une nécessité d'authenticité et de concordance avec l'objet
de son admiration. Selon cette logique, sa pratique a le souci de l'expérience
plastique réelle et ses pièces celui d'une réalité
sculpturale indéniable."
Abigail Shandy (UK)
Block
Créé en 2000 à Nantes, Block se présente comme un
groupe résolument tourné vers l'expérimentation, de nombreuses
actions les avait déjà réunis depuis leur investissement
en totale illégalité en 1996 d'un bunker de la seconde guerre
mondiale, le Blockhaus DY.10. Leur pratique se veut transversale ; elle concerne
tout à la fois le recyclage de sons, l'installation, la performance et
le projet d'architecture. La dynamique générale de leur réflexion
s'oriente vers la notion de déplacement, de décontextualisation
d'une ou plusieurs composantes du réel devenant projet et formes indexées.
Block est lauréat des nouveaux Albums de la jeune architecture 2002.
Alain Declercq
"Risque-tout
qui joue à (se) faire peur pour de faux, Alain Declercq rythme ses
travaux d'une sévère
dose de schizophrénie. Ses photographies aussi bien que ses vidéos
ou ses installations, oscillent entre
deux rythmes et deux réalités, à la vue des images d'un
Paris envahi par les chars... un 14 juillet (Etat de siège), la panique
précède le soulagement amusé
chez le spectateur. Sa dernière série de
photographies est tout aussi bluffante :
l'artiste a arpenté de nuit, à bord d'une plateforme suréquipée
de projecteurs, un quartier résidentiel
chic de Montréal. Les clichés noir et blanc pourraient être
ceux d'un cambrioleur repérant les lieux avant
d'opérer. A moins qu'ils ne soient ceux de la société de
surveillance de ces lotissements endormis...
Peur sur la ville ou tranquillité dans les chaumières ?"
Judicaël Lavrador
Un projet réalisé grâce au soutien de : La Ville de Nantes, Le Conseil Général de Loire-Atlantique, Le Conseil Régional des Pays de la Loire, La Direction Régionale des Affaires Culturelles, L'Imprimerie Chiffoleau.